Embuscade

Le convoi se rapprochait plus en plus de l'endroit où Silvanus s'était caché. Lame en main, il attendait patiemment... Il distinguait, à travers l'épaisse poussière sa cible... Là, au loin, le narguant presque. L'heure de leur rencontre approchait. Bientôt, ses tout nouveaux amis lui donneraient tout... Il les attendait avec impatience.

Quand, enfin, ils arrivèrent à portée, lui et ses compères surgirent des arbres, brandissant leurs armes. Le convoi n'était protégé que par deux gardes : Silvanus poussa l'un d'entre eux et le fit tomber à terre et Emaur trancha la gorge de l'autre. Les deux autres bandits dépassèrent rapidement le chariot, et firent en sorte de bloquer son chemin. Le conducteur s'arrêta brusquemment, et sauta à terre aussitôt, implorant leur pitié. Emaur lui donna un coup de pied dans le côtes avec un petit rire narquois.

« Que cela t'apprennes à ne pas trahir tes serments! » grogna-t-il en le frappant de nouveau, laissant un conducteur hagard et en pleurs sur le sol.

Il était temps de passer aux occupants du convoi. L'un des bandits ouvrit la porte sans ménagement, et en tira un bourgeois grassouillet. Il tenait en main une aile de poulet. Sa bouche était graisseuse et ses atours tâchés de graisse. Par chance, une bourse rondouillette pendait à son côté, et il avait un petit coffre... Qui ne contenait que des épice.

Déçu, Silvanus fit signe à Morian de prendre la place du conducteur. Emaur et Derin restèrent à cheval, prenant les deux destriers des gardes, et il prit leur butin.

Il talonna son cheval, non pas vers leur repère, mais bel et bien sur Salte. Ils avaient des affaires à y conclure...

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